ASSOCIATION ET FISCALLTE II
Les
associations ne sont, en principe, pas soumises aux impôts commerciaux. Elles ne sauraient, pour autant, échapper à
l'impôt du seul fait de leur statut d'organisme à but non lucratif.
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Le principe : non soumission aux impôts
commerciaux
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En principe, les associations r ne sont pas soumises aux impôts commerciaux : impôts sur les sociétés,
taxe professionnelle, TVA. Elles en deviennent passibles
dès lors qu'elles exercent une activité
lucrative.
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L'exception : l'assujettissement
aux impôts commerciaux
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Le
caractère lucratif de l'activité doit être démontré par l'administration
fiscale qui se réfère à trois principes :
- la gestion de l'association est-elle désintéressée ? - exerce-t-elle son
activité en concurrence avec des entreprises du secteur lucratif ? - quelles sont les conditions d'exercice de l'activité ?. Quatre critères sont ici retenus : le
" Produit " proposé par l'organisme, le " Public " visé par l'organisme, le
" Prix " pratiqué et les opérations de communication réalisées (" Publicité ")
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Notion de " gestion désintéressée "
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La gestion d'une association est dite " désintéressée " lorsque
sont remplies les conditions posées par l'article 261-7-1-d du code général des
impôts, :: 1° L'association doit, en principe, être gérée et administrée à
titre bénévole par des personnes n'ayant elles-mêmes, ou par personne
interposée, aucun intérêt direct ou indirect dans les résultats de
l'exploitation ;
2° L'association ne doit procéder à aucune distribution directe
ou indirecte de bénéfice, sous quelque forme que ce soit ;
3° Les membres de l'association et leurs ayants droit ne
doivent pas pouvoir être déclarés attributaires d'une part quelconque de
l'actif, sous réserve du droit de reprise des apports.
La disposition visée au 1° ci-dessus a fait l'objet
d'aménagements successifs, afin d'autoriser les associations à rémunérer leurs
dirigeants sans remise en cause du caractère désintéressé de leur gestion, la
notion de " dirigeant " s'appliquant aux membres du conseil d'administration ou
de l'organe délibérant qui en tient lieu, mais visant aussi les dirigeants de
fait de l'association.
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Concurrence avec des entreprises
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L'analyse de la concurrence
doit être effectuée concrètement et de manière fine, et non pas à partir d'une
appréciation générale (Inst. 15 sept. 1998 préc.). Ce point doit être tranché en
regardant si le public peut indifféremment s'adresser à une structure lucrative
ou non lucrative. Dans la négative, l'organisme est exonéré des impôts
commerciaux. On notera toutefois que les associations entretenant des liens
privilégiés avec les entreprises sont lucratives à raison de cette activité :
Par liens privilégiés ,il convient de comprendre que l'action de l'organisme en
cause permet, de manière directe, de diminuer les charges ou d'accroître les
produits de l'entreprise.
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Conditions d'exercice de l'activité
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Si l'association exerce son
activité en concurrence avec des entreprises du secteur lucratif, elle pourra
toutefois être considérée comme exerçant une activité non lucrative à partir de
l'examen des conditions dans lesquelles s'exerce cette activité. Pour cela,
l'administration va rechercher si cette activité s'exerce dans des conditions
similaires à celles d'une entreprise.
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Les obligations déclaratives
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Pour la plupart des impôts, le
régime français est basé sur un principe déclaratif (hormis certains impôts dont
le prélèvement s'effectue à la source). Ainsi, c'est à chaque contribuable (dont
les associations), de se faire connaître auprès de l'administration fiscale
selon la nature de chaque impôt.
L'association déclarera sur l'imprimé
correspondant à l'impôt, sa base d'imposition.
Si le montant de l'impôt à
payer est très faible, l'association pourra bénéficier du principe de la décote,
dont le montant est variable selon chaque impôt. La décote ne dispense pas
l'association d'une déclaration.
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